Préférez-vous les filles maigres ou bien celle normales (=ayant quelques rondeurs) ?

Pour vous, qu'est-ce que le mouvement Pro Ana (= pour l'anorexie) ?

Pensez qu'il faille se faire soigner quand on entre dans le mouvement Pro Ana ?! (Pensez-vous qu'il faille se faire suivre par un nutritionniste ou médecin ?!)

(C'est bien sûr anonyme...) Faites-vous parti de la communauté Pro Ana ?!

vendredi 7 mars 2008

B. Traitement de l'anorexie

Les différents facteurs des désordres alimentaires ont conduit à développer des traitements multimodaux. Le traitement de l’anorexie est basé sur une reprise de poids et une rééducation nutritionnelle, ce qui peut nécessiter une hospitalisation. Chez l’adolescente, il est possible d’associer une thérapie familiale à la thérapie individuelle.
L’engagement dans la thérapie a, dans la plupart des cas, lieu dans des conditions difficiles. L’anorexique dénie la maladie. Il arrive souvent que la personne soit amenée de force à la consultation. Lorsqu’il s’agit d’une adolescente, les parents se sentent généralement coupables et sont épuisés du combat qu’ils mènent avec leur fille depuis la prise de conscience de la maladie. La jeune femme, elle, craint d’être incomprise ou blâmée. C’est pourquoi le premier entretien avec l’adolescente doit manifester un réel intérêt, du respect et de la compréhension. Le but est d’entamer un dialogue, tout en évitant la confrontation.
Le thérapeute a pour rôle de faire connaître à l’anorexique les difficultés psychologiques (comme les doutes concernant l’identité, les valeurs personnelles…) liées aux troubles alimentaires. L’explication des symptômes et de leur origine peut induire chez l’adolescente une certaine prise de conscience. Le projet thérapeutique est alors élaboré avec l’aide des parents et de la jeune fille. L’hospitalisation est nécessaire lorsque la perte de poids dépasse 25% du poids idéal ; mais elle dépend aussi des relations familiales.

L’hospitalisation.

Les buts de cette hospitalisation sont une rééducation nutritionnelle ainsi qu’une normalisation du poids. Le « contrat de poids », qui marque l’objectif de sortie, est généralement d’atteindre au moins 90% du poids idéal moyen. Pour y parvenir, les méthodes sont variables mais se rejoignent pour éviter la contrainte, une reprise de poids trop rapide et trop de pressions à la suralimentation. La prise de poids est encouragée par des buts précis fixés, amenant à de nouveaux privilèges.
En premier lieu, il est essentiel de restreindre l’activité physique.
Le renutrition est importante. Plus l’adolescente parviendra à atteindre son poids idéal, plus elle sera gardée des risques de rechute. Cependant, la prise de poids ne doit pas dépasser 1kg à 1,5kg par semaine. Trop rapide, elle expose à plusieurs dangers : arythmies ou insuffisances cardiaques, crises épileptiques, confusion mentale, induction de comportements boulimiques… Lors de la rééducation nutritionnelle, il est important de corriger les carences et d’élargir la gamme des aliments. De plus, il est utile de renforcer la prise de poids par la réintroduction progressive d’activités sociales.
Les relations avec les parents sont variables, elle va de la séparation totale, suivie d’une reprise des contacts.
Les relations entre le thérapeute et les parents doivent se poursuivre au cours de l’hospitalisation. Si au départ, la thérapie familiale est repoussée pour permettre un travail psychologique productif, des rencontres régulières entre l’adolescente et ses parents permettent d’atténuer les sentiments de culpabilité et d’échec.
Les parents, de leur côté, peuvent s’intégrer aux groupes de parents pour faciliter le soutien, la compréhension et leur remise en question.

Thérapies familiales.

Malgré leur diversité, elles présentent un objectif commun : dégager l’adolescente des relations pathogènes familiales, lui offrir son autonomie ou bien restaurer des conditions familiales favorables à son développement.
Ces thérapies soulignent l’importance du rôle des parents dans la guérison. Leurs buts sont de : dégager l’adolescente de l’emprise des parents, diminuer les conflits, et orienter les parents vers une thérapie de couple, la jeune fille vers une thérapie personnelle.

Psychothérapies

Il existe deux types de psychothérapies :

1. Les psychothérapies cognitives comportementales :
Elles visent à améliorer l’estime de soi et l’image du corps. A travers cette thérapie, plus souvent préconisée pour les comportements boulimiques, la jeune fille apprend à repérer les états émoutionnels, les cognitions et les situations à risque de déclenchement de crises. Elle approche également le problème des troubles de la personnalité. De plus, cette thérapie vise à rééduquer l’alimentation et l’activité physique.

2. Les psychothérapies psychodynamiques.
Ce sont les plus utilisées en France. Elles sont basées sur une approche psychothérapique, aussi bien sur un plan individuel que relationnel. Les difficultés du traitement sont liées à la rigidité cognitive due aux perturbations cérébrales induites par la dénutrition.

Ces deux thérapies sont accompagnées d’un traitement antidépresseur. La psychothérapie est plus adaptée à l’anorexie, tandis que la psychothérapie cognitive comportementale sont plus préconisées en cas de boulimie. Cependant ces deux thérapies visent à modifier des comportements alimentaires.

Prévention

La prévention est depuis peu organisée dans les milieux scolaires. Les résultats sont variables. Les cibles les plus pertinentes semblent l’insatisfaction corporelle et l’influence de l’idéal social de minceur.
Lors de ces préventions, les thèmes abordés étaient les changements de poids à la puberté, l’insatisfaction corporelle, le désir de mincir pour améliorer l’estime de soi et plaire aux autres, les difficultés de l’adolescence, les relations interpersonnelles avec la famille, les camarades, l’anorexie et la boulimie, les régimes et les troubles qu’ils induisent…
Le programme a réduit l’insatisfaction corporelle chez les adolescentes définies comme à bas risque, mais il s’est montré inefficace chez les adolescentes à risque élevé. Les sujets à risques nécessitent une intervention plus intense et spécifique.

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